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Carnets noirs
Succédant aux notes parallèles sur feuilles volantes, le premier carnet noir débute le 2 août 1983. Les carnets, avec une couverture toilée noire, se succèdent alors régulièrement pour totaliser soixante-quatre carnets en 2003. Le carnet 64 ayant été perdu, il s’est doublé d’un carnet 64 bis. Commence alors une nouvelle série numérotée en chiffres romains avec, pour 2016, les carnets noirs XXVIII, XXVIX...

Avec essentiellement des notes parallèles écrites ou dessinées sous forme de journal, les carnets noirs s’inscrivent ainsi dans le temps. Grâce à cela, ils font apparaître des correspondances entre différents moments, des hasards signifiants, des synchronicités. Ils tissent également des liens entre la créativité et la vie intérieure ou extérieure. Les carnets noirs sont des contrepoints importants qui accompagnent tout le travail de l’artiste. Autour d’un cheminement créatif, ils questionnent non seulement une création en train de se faire, technique, images, sens, mais ils sont les témoins d’une individualité qui, grâce à la créativité, tente de se déployer. Un même travail de recherche se poursuit parallèlement à propos de l’enseignement ou du monde de l’art dans la société...
Voir à ces sujets le texte de 2007: « La liberté créatrice de l’individu ».

Souvent, ce journal des carnets noirs anticipe le cheminement que va prendre l’individu et l’artiste. On y trouve des textes de réflexions, d’autres en relation avec le monde des rêves et de l’inconscient. Certains sont plus poétiques ou s’apparentent à l’esprit des contes ou bien à ce que C. G. Jung a nommé imagination active. Parfois ils sont vécus comme une création à part entière. Des textes sont destinés à rester (peut-être) dans l’intimité des carnets, d’autres ont été publiés ici et là, par extraits, dans des invitations, des catalogues d’expositions ou dans des publications plus importantes comme : « La créativité questionnée. Voyage intérieur, voyage extérieur (1985), Le présent est un présent, petit conte des carnets noirs (1996), ou SANPAÏ, un pèlerinage pictural (2001) avec des extraits des notes accompagnant la réalisation des soixante-quatre toiles reproduites du pèlerinage.

La perte douloureuse du carnet noir 64 est devenue le point de départ d’un ouvrage important en quatre volumes : Marche au milieu de la vie, publié fin 2014. Son texte, extrait du journal des carnets 64 à XII, est accompagné par de nombreuses reproductions. Celles-ci peuvent être liées à des passages qu’elles illustrent, suivre une sorte de bio-rétrospective vécue et imaginée ou montrer le processus de création d’une série de peintures grâce à des photos des différentes étapes. Le texte, quant à lui, réunit deux aspects de l’écriture dans les carnets. Le premier, imprimé en « italique », est attaché à la réalité extérieure, au travail de création, aux évènements, aux recherches, aux pensées..., le second, en « caractère droit », est réservé à la réalité intérieure, au monde imaginaire, aux rêves, à l’imagination créactive... Dans les carnets, au cours d’une même journée, on peut passer plusieurs fois d’un monde à l’autre, comme dans la vie.